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DocumentSale Catalog F-1
Sale LocationMaison supplémentaire du Mont de Piété, rue Vivienne, n.o 45, Paris, France
Seller(s)Tolozan, Claude
from catalog: Feu Claude Tolozan
ExpertPaillet, Alexandre-Joseph
Delaroche, Hypolite
Lugt Number6204
No. of Painting Lots159
NotesLa première vente de la période 1801-1810 fut l'une des plus importantes de la décennie en ce qui concerne les tableaux. Elle peut d'ailleurs être considérée comme la dernière grande dispersion du XVIIIe siècle en raison de la personnalité du propriétaire, du moment et des circonstances de la formation de la collection et enfin du goût dont celle-ci témoignait. Dans le même temps, elle marque le départ d'une nouvelle période pour le marché de l'art parisien en raison des conditions de sa dispersion et de l'identité de ses principaux acquéreurs.
Claude Tolozan (1728-1796) était le fils cadet d'Antoine Tolozan, roturier, qui, après avoir fait fortune à Lyon dans le négoce de la soie et de la banque, acheta une charge anoblissante de Conseiller-Secrétaire du Roi en la Chancellerie près la Cour des Monnaies de Lyon. Il prit le titre d'écuyer et seigneur de Montfort à la suite de l'acquisition du fief éponyme. A la différence de ses deux frères aînés, Claude Tolozan semble avoir préféré une activité de courtisan à une carrière dans les affaires et la politique en devenant en 1767 introducteur des Ambassadeurs à la cour du Roi (B. Aquillière, "Une collection d'art au XVIIIe siècle : la collection Claude Tolozan", Travaux de l'Institut d'histoire de Lyon, 1990, no 13, sept., p. 27-33). Tolozan n'émigra pas à la Révolution mais fut tout de même arrêté et incarcéré à la prison de la Petite Force en Germinal an II (Paris, A.N., F/7/4775/31) avant d'en être libéré en floréal an III (Paris, A.N., F/7/3302). Son procès-verbal d'arrestation indique qu'il habitait alors rue du Grand-Chantier (aujourd'hui rue des Archives).
Sur les 157 lots de peinture décrits au catalogue, 98 sont de l'école hollandaise, 13 de l'école flamande, 30 de l'école française, 9 de l'école italienne, 4 de l'école allemande et enfin 4 sont anonymes. Cette typologie par école rappelle celle de la collection Randon de Boisset qui put servir de modèle à Tolozan. Comme pour sa devancière, ce sont les oeuvres de Teniers (9), Wouwerman (9) et Berchem (6) qui dominent sinon en qualité du moins en nombre. Parmi les autres oeuvres hollandaises et flamandes, les rédacteurs du catalogue s'étendaient plus particulièrement sur des tableaux de Dou (La Double surprise), Potter (Paysage, lot 87, aujourd'hui Eaton Hall, Cheshire, Westminster Collection), Rembrandt (Adoration des bergers, Londres, National Gallery), ou bien Terborch (Leçon de Musique, Londres, Waddesdon Manor, National Trust). Les oeuvres italiennes, en petit nombre, étaient surtout du XVIIe mais leur qualité d'ensemble devait être médiocre si l'on en croit les annotations à divers exemplaires du catalogue (Lebrun, par exemple, juge, dans l'exemplaire BPG, "faux et plus moderne", la Figure allégorique de l'Histoire par le Guerchin). Néanmoins, un tableau italien retenait l'attention des rédacteurs du catalogue et sans doute des amateurs : il s'agissait de la Vierge confiant l'enfant Jésus à Saint François par Vanni (Providence, Rhode Island, School of Design). Dans le catalogue, il est indiqué que Tolozan l'acquît "d'une église de religieux de Lyon (i.e. église des Cordeliers de l'Observance) dont les moines en décidèrent la vente pour répondre à des réparations urgentes, et déterminés encore par la somme considérable (6 000 francs, voir Aquillière, op. cit., p. 30) en l'année 1785". Parmi les 30 peintures françaises deux ensembles peuvent être distingués. D'une part, plusieurs tableaux par Claude Lorrain (Port de mer, Paris, collection privée), La Hyre (deux lots dont Paysage aux baigneuses, Paris, Louvre) et Bourdon (deux, dont le Christ et les enfants, Paris, Louvre) illustrent avec "lustre et concision" (Aquillière) le XVIIe siècle (l'absence d'oeuvres de Poussin est néanmoins notable). D'autre part, des tableaux par Greuze, H. Robert, M. Gérard, J. Dumont, C.J. Vernet (représenté par sept oeuvres) et C. Vanloo montrent l'intérêt de l'amateur pour l'art français de la deuxième partie du XVIIIe siècle. Il faut inclure à cet ensemble les trois tableaux (dont deux paysages des environs de Lyon) par l'artiste lyonnais J.J. Boissieu. De manière inexpliquée l'artiste est nommé "Charles-Henry de Boissieu" dans la partie consacrée aux peintures, tandis que son prénom exact est utilisé dans celle dédiée aux dessins où il est représenté par trois dessins sous verre et par 17 lots de dessins en feuille. Parmi les autres oeuvres sur papier figuraient des oeuvres par P.A. Hall, deux dessins de Moreau le jeune, un autre de Boucher et parmi les estampes, une épreuve de la pièce dite de "cent florins" de Rembrandt et un ensemble de dix gravures d'après Pierre Peyron. Quelques objets d'art (en particulier, des copies en bronze d'après l'Antique, des marbres par Tassaert et Lecomte, des vases de porphyre et des porcelaines) complétaient la collection. Pour autant, toutes les oeuvres formant le cabinet Tolozan ne furent pas présentées lors de cette vente. Ainsi la Serinette de Chardin (aujourd'hui, Paris, Louvre) n'y fut pas comprise, alors que le tableau fut adjugé à Tolozan lors de la dispersion de la collection du marquis de Marigny (18 mars-6 avril 1782, Lugt 3389). D'autre part, s'il semble bien que tous les articles décrits au catalogue appartenaient bien à Tolozan (Paillet et Delaroche l'affirmaient en tout cas dans l'introduction), cela n'était pas le cas d'un tableau rajouté à la vente, le Bélisaire par David (Lille, Musée des Beaux-Arts) qui avait figuré à une vente le 4 avril 1799, soit trois ans après la mort de Tolozan (sur l'historique de ce tableau voir A. Schnapper, Jacques-Louis David, Paris, 1989, p. 130).
Dans l'avertissement au catalogue, Paillet et Delaroche écrivent que la collection Tolozan était le "résultat d'un choix sévère et délicat dans toutes les ventes fameuses, qui ont eu lieu depuis celle de Gagnat (sic), jusque celle de Praslin, que feu Tolozan n'a suivi que par curiosité et par amour pour les arts, possédant déjà ce qu'il pouvait désirer dans tous les genres..." Mais cette assertion qui signifierait que l'amateur ait acquis ses tableaux entre 1769 et 1793 semble erronée. Il faut probablement avancer la date du début de l'activité de collectionneur de Tolozan. Si un tableau (A. van Ostade, Famille de paysans buvant et chantant), au moins, provient bien du cabinet Gaignat il y fut acheté non pas par Tolozan mais par Randon de Boisset dans la vente de la collection duquel il figura le 27 février 1777 (Lugt 2652). Onze tableaux (ce chiffre n'est pas exhaustif) de la vente Tolozan avaient auparavant figuré dans cette riche collection. Un même nombre (idem) avait fait partie du cabinet du prince de Conti dispersé le 8 avril 1777 (jusqu'au 6 juin, Lugt 2671). Pourtant, ils passèrent dans la collection Tolozan seulement après avoir figuré dans d'autres cabinets alors que dans le catalogue, ces deux prestigieuses provenances sont le plus souvent mentionnées seules (les annotations aux exemplaires FLNY, RKDH II, AAP et BPG permettent d'avoir une idée plus précise de l'historique des oeuvres). Les premiers exemples d'achats sûrs par Tolozan n'apparaissent en fait qu'à partir de 1780 et en particulier lors de la vente Poullain (15 mars, Lugt 3106). La vente Choiseul-Praslin (18-25 janvier 1793, Lugt 5005) indiquée par Paillet et Delaroche comme marquant la fin des achats de Tolozan ne fut pourtant pas la dernière où l'amateur compléta sa collection. D'ailleurs les experts indiquaient eux-mêmes dans la notice consacrée à une paire de Marines par W. van de Velde que les deux tableaux provenaient du cabinet de Besenval qui fut dispersé le 10 août 1795 (Lugt 5356). D'autres tableaux peuvent être tracés comme ayant figuré dans les collections Destouches ou Lebas de Courmont, respectivement vendues le 21 mars 1794 (Lugt 5171) et le 26 mai 1795 (Lugt 5323). Il apparaît donc que Tolozan enrichit sa collection jusque peu de temps avant son décès survenu en 1796. Néanmoins, la période la plus active dans la réalisation de la collection fut sans conteste de 1780 à 1787 où Tolozan profita en particulier des dispersions des collections Poullain (15-21 mars 1780, Lugt 3106), Marigny (18 mars-6 avril 1782, Lugt 3389) et Montribloud (9-12 février 1784, Lugt 3673). Les annotations aux exemplaires de ces trois catalogues ainsi que celles portées sur d'autres auxquelles assista Tolozan montrent qu'il participait personnellement aux enchères (son nom n'étant le plus souvent associé à aucun autre). Néanmoins, l'amateur ne dédaignait pas d'acheter des oeuvres à des marchands. Ainsi Paillet et Delaroche indiquent qu'il acquit du marchand d'origine hollandaise Louis-Bernard Coclers un Paysage avec quatre vaches près d'un arbre par P. Potter (aujourd'hui à Londres, Wallace Collection). De même, c'est probablement de Pierre Rémy à qui l'oeuvre fut adjugée à la vente Beaujon le 25 avril 1787 (Lugt 4178) que Tolozan tenait le tableau de J.B. Santerre, Adam et Eve.
Mais d'autres sources que les ventes publiques parisiennes fournirent des peintures de qualité au collectionneur. Douze lots sont ainsi annoncés dans le catalogue comme provenant de la "riche" collection Pieter Locquet. Celle-ci fut dispersée à Amsterdam du 22 au 24 septembre 1783 (Lugt 3611). Les annotations à l'exemplaire RKDH de ce catalogue montrent que tous les tableaux du cabinet Tolozan provenant de la vente Locquet y furent adjugés, soit à "J. van der Hoop", soit à "Dyk", dont ce furent (à trois exceptions près) les seules acquisitions à cette occasion. Ceci peut signifier qu'ils étaient directement commissionnés par Tolozan. D'autre part, une autre origine importante fut sans doute la collection de Claude-Pierre-Maximilien Radix de Sainte-Foy "dont la vente n'a pas eu lieu", si l'on en croit une annotation à l'exemplaire RKDH II du catalogue Tolozan. Dans le catalogue de la vente après décès de Sainte-Foy (16 janvier 1811, Lugt 7913), Lebrun, par ailleurs son principal agent, indique que l'amateur, intendant du comte d'Artois, avait dû avant 1782 vendre une partie de son cabinet au duc de Noailles (i.e. Louis, duc d'Ayen et de Noailles). C'est sans doute de ce dernier que Tolozan tenait les tableaux ayant figuré dans la collection de Sainte-Foy (une annotation sur l'exemplaire RKDH II du catalogue étudié ici, au lot 25, va d'ailleurs dans ce sens). Enfin, outre l'oeuvre de Vanni déjà citée, Tolozan acquit probablement à Lyon et directement de l'artiste les oeuvres de J.J. de Boissieu figurant dans sa collection (Aquillière).
Dans l'introduction au catalogue, Paillet et Delaroche évoquent les circonstances de la dispersion aux enchères de la collection Tolozan. Selon eux, ils furent appelés par les héritiers afin de procéder à un partage entre ces derniers mais ils les décidèrent à renoncer à leur projet et à lui préférer une vente publique. Des annotations à différents exemplaires du catalogue et les archives du Crédit Municipal (Paris) apportent plus de détails quant aux modalités de la vente. Selon une annotation à l'exemplaire WCL : "Tout ce cabinet fut vendu par les héritiers de Tolozan à la compagnie du Mont-de-Piété pour 200 000 francs par acte devant Pavan, notaire, dont 90 000 comptant, le reste à terme". Le procès-verbal de la séance du 12 brumaire an IX (3 novembre 1800) du conseil d'administration de la compagnie mentionne un prêt sur nantissement composé d'objets d'art pour une somme de 196 400 francs (Paris, Archives du Crédit Municipal). Cet emprunt fut contracté en la Maison Supplémentaire du Mont-de-Piété où eut lieu la vente. Il est de plus stipulé "que l'emprunteur n'a reçu en numéraire que la somme de 98 500 francs", que le reste serait payé le 3 février suivant et que les droits perçus par le Mont-de-Piété étaient baissés de 2,5 à 2 %.
La qualité de la collection Tolozan attira de nombreux collectionneurs et marchands à sa dispersion. Le plus actif des enchérisseurs fut l'expert Paillet qui emporta 19 lots de tableaux. Au moins deux de ceux-ci figurèrent ensuite dans une vente de sa collection, le 9 décembre 1811 (A. van der Werff, Sainte Marguerite adjugée 4 799 francs à la dispersion étudiée ici et Paysage aux sables par Wouwerman vendu 4 850 francs et aujourd'hui à Nantes, Musée des Beaux-Arts). Quinze lots de tableaux furent adjugés au marchand Feréol Bonnemaison (voir cat. 32) qui agissait à cette occasion, en tout cas pour une large part de ses achats, pour le compte de l'industriel et chimiste Armand Séguin (1765-1835). Mais si Séguin fut sans doute l'un des principaux acteurs de la vente, il est sans doute abusif d'avancer qu'il fit "l'acquisition de la plus grande partie des tableaux qui formaient la collection" comme le formulait T. Bruun Neergaard peu de temps après la dispersion (Sur la situation des Beaux-Arts en France, Paris, 1801, p. 186). Il ne semble pas, par exemple, qu'il faille lui attribuer la possession des onze tableaux acquis par Jaufret, marchand de tableaux et d'estampes établi au Palais-Royal. Neuf des onze tableaux qu'il y acheta furent présentés une nouvelle fois aux enchères le 18 avril 1803 (cat. 50) lors d'une vente anonyme au Mont-de-Piété. Cinq des tableaux retirés lors de cette dernière figurèrent ensuite au supplément de la vente Lorch, le 19 novembre 1804 (cat. 81) et à celle de C. de Pillon le 10 septembre 1805 (cat. 95), dont l'expert était Jaufret. Le banquier Etienne Delessert (1735-1816) profita également de la vente Tolozan pour enrichir sa collection. Il assista probablement au moins aux deux premières vacations (23 et 24 février) lors desquelles huit lots lui furent directement adjugés. Mais Martin Laporte, "peintre et restaurateur de tableaux au Museum" selon la liste manuscrite de l'exemplaire RKDH III du catalogue, fut l'agent du banquier pour un bon nombre d'achats de ce dernier, en particulier pour les articles vendus lors des deux dernières vacations (sur Martin Laporte, voir cat. 5). Au total, Delessert se porta acquéreur de 21 tableaux pour la somme de 33 085 francs. Au moins six des neuf tableaux adjugés au marchand Jean-Louis Laneuville figurèrent à la vente Séréville du 22 janvier 1812 (Lugt 8106). Le nom de "Denon" est associé à huit reprises à celui du marchand Elie en tant qu'acheteur. Pourtant aucun de ces tableaux n'apparaît à la vente après décès de l'ancien directeur du musée central des Arts en 1826. Une annotation ("Denon - Md Bonaparte") à l'exemplaire RKDH III (au lot 76) du catalogue Tolozan permet d'identifier le véritable destinataire de ces acquisitions comme étant la future impératrice Joséphine. En effet, les huit tableaux (adjugés pour un total de 15 920 francs) se reconnaissent tous dans l'inventaire après décès de Joséphine en 1814 (voir S. Grandjean, Inventaire après décès de l'impératrice Joséphine à Malmaison, 1964, nos 983, 1006 (?), 1010, 1035, 1071, 1082 et 1084).
Si les marchands étrangers furent peu nombreux à participer aux enchères, ils emportèrent néanmoins certaines des pièces les plus importantes. Le peintre, restaurateur et marchand bruxellois Pieter Joseph Thijs (1749-1825) fut l'adjudicataire de sept tableaux. Pour au moins trois d'entre eux (dont un Paysage, par Potter qui recueillit à 27 050 francs la plus haute enchère de la vente Tolozan), il agissait pour le compte de George Craufurd (et non son frère James), banquier anglais à Rotterdam, dans la vente de la collection duquel ils figurèrent chez Christie's le 26 avril 1806 (B. Fredericksen, Index of Paintings Sold in the British Isles..., 2, 1990, no 396). Mais tous les tableaux acquis par Thijs ne l'étaient pas pour le compte de Craufurd. Quatre d'entre eux firent ensuite partie de la collection de Gerrit van der Pot et sont décrits dans le catalogue de sa vente après décès du 6 juin 1808 à Rotterdam (Lugt 7424) et il est probable qu'ils rentrèrent en possession de ce dernier peu de temps après la vente Tolozan. Il faut également citer parmi les marchands étrangers, Alexis Delahante, pourtant originaire de France mais installé à Londres. Au cours de la vente Tolozan, il fut l'acquéreur de L'Adoration des bergers par Rembrandt pour la somme de 10 000 francs. Une lettre de Buchanan (repr. dans H. Brigstoke, William Buchanan and the 19th Century Art Trade, 1982, p. 51) datée du 19 novembre 1802 montre qu'à cette date le tableau était déjà en la possession de John Julius Angerstein dont la collection fut achetée par la National Gallery de Londres en 1924.
Quelques peintres participèrent aux enchères. Parmi ceux-ci, Carle Vernet agissait (comme le montrent d'ailleurs les annotations à l'exemplaire WCL) pour le compte d'Armand-Jean-Baptiste Maurin directeur général de la dix-septième division militaire, pour lequel il se fit adjuger sept tableaux qui furent inclus à la vente de la collection Maurin, le 4 janvier 1805 (cat. 84). En revanche, le paysagiste et peintre de marines, Jean-François Hue se fit adjuger trois tableaux pour son propre compte. Deux d'entre eux (Vue d'une mer agitée par Backhuysen et La Paix et la Justice par La Hyre, aujourd'hui Cleveland, Museum of Art) sont en effet décrits dans le catalogue de sa vente après décès tenue le 6 mai 1824 (Lugt 10661). Comme l'indiquent plusieurs annotations aux différents exemplaires du catalogue, le Musée central des Arts était représenté lors de la vente Tolozan par un certain "Saint Martin" qui acquit cinq tableaux pour la somme de 11 279 francs (quatre des tableaux sont toujours au Louvre tandis que le cinquième, le Mariage de la Vierge par C. Vanloo est déposé à Nice, Musée Chéret). La liste manuscrite des acheteurs (RKDH III) indique que "Saint-Martin" était peintre de paysages et il faut sans doute l'identifier avec Alexandre Pau-de-Saint-Martin.
La vente connut dans son ensemble un véritable succès. Aucun lot n'est indiqué par les différents exemplaires comme ayant été retiré ou non vendu même s'il est difficile de savoir le statut exact des articles adjugés à Paillet, celui-ci étant directement impliqué dans "l'achat" de la collection Tolozan. De même, il n'est pas à exclure qu'une partie au moins des tableaux qui figurèrent dans des ventes ultérieures (en particulier ceux adjugés à Jaufret, Henry ou Naudou) du Mont-de-Piété ne soient pas restés invendus lors de la dispersion. Cela n'enlève pourtant rien à la réussite manifeste de l'opération. En effet, si la collection fut achetée 200 000 francs (voir supra), la compagnie du Mont-de-Piété dut réaliser un intéressant bénéfice puisque le produit total de la vente fut de 335 613 francs selon B. Aquillière (op. cit., p. 32). Bruun Neergaard (op. cit.) citait quant à lui un résultat de 336 000 francs. Plusieurs exemplaires du catalogue sont annotés de totaux qui ne concordent pas entre eux : "317 394 francs dont 307 874 pour les peintures" selon celui de MB, "336 223" selon LP I, "336 008,9 francs" selon FLNY, "280 689 francs monnaie décimale" selon BRB et enfin de "352 419,15 francs" selon BPG. Cette dernière annotation, de Lebrun, prenait peut-être en compte les 2,5 % que l'acheteur était tenu de payer en sus du prix d'adjudication comme indiqué dans l'introduction au catalogue. Il ajoutait qu'il avait avant la vente estimé la collection entre 240 et 250 000 francs.
Une liste détaillée des quatre vacations et une version abrégée de quinze pages furent distribuées en plus du catalogue de 132 pages. (B. Peronnet)
Catalog Location(s)BPG I Tous les noms des acheteurs, tous les prix et nombreux commentaires. Appartenait probablement au marchand J.B.P. Lebrun, qui est également l'auteur des annotations.
WCL Tous les noms des acheteurs, tous les prix et quelques commentaires. Appartenait à Lord Yarmouth qui pourrait être l'auteur des annotations mais elles semblent être copiées de BPG I.
IFP [annotations used in Sales Contents] Tous les noms des acheteurs et tous les prix.
LP I Tous les noms des acheteurs et tous les prix.
RKDH I Tous les noms des acheteurs et tous les prix. Annotations parfois inexactes.
HP I Non consulté. Supposé être annoté des noms des acheteurs et des prix. Avec la liste des vacations.
IAR La plupart des noms des acheteurs et tous les prix. Appartenait à Jules Duclos.
AAP [annotations used in Sales Contents] La plupart des noms des acheteurs, tous les prix et nombreux commentaires.
BRB Nombreux noms des acheteurs et tous les prix. Avec la liste des vacations annotée de nombreux noms des acheteurs et de tous les prix. Appartenait à F.X. de Burtin.
FLNY Quelques noms des acheteurs, tous les prix et quelques commentaires. Mention des dates de vente de chaque lot. Avec une liste des vacations annotée de tous les prix. Appartenait au marchand Boissel dont le nom est inscrit sur la page de titre.
PKA Quelques noms des acheteurs et tous les prix. Appartenait à RKDH.
BML Quelques noms des acheteurs et tous les prix.
BNP I Tous les prix et quelques commentaires. Avec les montants des commissions, au crayon.
MB Tous les prix.
MBB Tous les prix.
SMLn Tous les prix.
LRB Localisation actuelle inconnue. Selon Lugt, annoté des prix.
MA I Prix des lots nos 1 à 35. Avec une liste de prix à la fin du catalogue.
RKDH II Quelques commentaires.
EBNP Version abrégée du catalogue. Nombreux noms des acheteurs et tous les prix.
LP II Version abrégée du catalogue. Tous les prix. Avec la liste des vacations annotée de tous les prix.
BPG V Version abrégée du catalogue. Tous les prix. Adressé à M. Dufour. Appartenait probablement au marchand J.B.P. Lebrun.
MA II Version abrégée du catalogue. Tous les prix.
HP II Non consulté. Edition abrégée annotée des prix.
LBDa Manquant. Selon Lugt, il s'agit de la version abrégée du catalogue. Sans annotation.
RKDH III Liste manuscrite des lots dans l'ordre des vacations, sans les titres. Tous les noms des acheteurs et tous les prix. Avec une liste des acheteurs et de leurs professions.
BPG III Liste des vacations uniquement. La plupart des noms des acheteurs et la plupart des prix. Appartenait ptonsnlrmrny au marchand J.B.P. Lebrun.
BPG IV Liste des vacations uniquement. Quelques noms des acheteurs et quelques prix. Appartenait probablement au marchand J.B.P. Lebrun.
BPG II Liste des vacations uniquement. Sans annotation. Appartenait probablement au marchand J.B.P. Lebrun.
BNP III Liste des vacations uniquement. Sans annotation.
NGW Liste des vacations uniquement. Sans annotation.
ESP Non consulté. Supposé comprendre une liste des vacations. Sans annotation.
BNP II Sans annotation.
VAL Sans annotation. Appartenait probablement à M. Adgev[?].
BVR Sans annotation. Appartenait au comte Cicognara.
BPG VI Sans annotation. Appartenait probablement au marchand J.B.P. Lebrun.
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